Mon fils, ce poète

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Petit Gris est fort poète c’es derniers temps. Non qu’il s’essaie aux rimes ou aux quatrains, mais son langage vient souvent joliement fleurir nos conversations, sous nos regards à la fois étonnés et amusés. Et après moults tentatives de traductions, nous avons généralement droit à un rire éclatant quand nous trouvons finalement la solution. Petit Gris vient de découvrir qu’il peut aussi être bon clown à ses heures, et que jouer avec les mots peut lui apporter attention et succès (du moins auprès de ses parents, toujours bon public, forcément!)

Je vous laisse deviner le sens de ses denieres sorties!

– Petit Gris, qu’est-ce que tu veux comme dessert?
– Un yahourt pshit pshit!

En voiture, en passant sur le pont:
– Oh maman, regarde! Un bateau biche!

Sortez vos luges!

La neige a fondue, certes. Mais il n’empêche, le dernier article de Mère Bordel m’a bien donné envie de vous parler du jour où j’ai vu une ampoule s’allumer au-dessus de la tête de MC.

La scène se passe il n’y a pas si longtemps, par un beau matin d’hiver. Dans la maison, pas un bruit sinon le doux ronflement de mon bienaimé. Quand soudain, un cri vient déchirer ce silence matinal.

« Bouhaaaaa !!!!! »

C’est l’appel du biberon. Tout hoquetante, Orangette essaie de nous amadouer à force de sanglots bien maîtrisés.

 » ‘tain, fait chier! », me murmure tendrement mon dulciné à l’oreille. Puis se tourne, se rendore et reronfle, pendant que la fistone s’époumone.

Ni une ni deux, mon sang de maman ne fait qu’un tour, et d’un pas sur et alerte je m’élance à la rescousse d’Orangette, avant qu’elle ne réveille toute la maisonnée.

« Maaaaaaaaman! Maaaaaaaaman! Caca couche! Maaaaaaaman! Piti Napin, tratopelle, chario lévateur, moineuse bateuse, noiture, camion pompier! »

Bon, c’est raté. Petit gris a pris le relai de sa soeur et j’en ai pour la matinée à passer en revue tous les véhicules à moteurs. Yiha!

J’en prends un sous chaque bras et descends, toute guillerette ( » ‘tain, l’aurait pu se lever quand même screugneugneugneu… ») pour prendre le petit déjeuner dans la joie et la bonne humeur, telle la famille Ricorée.

Quand mon regard s’égare par la fenêtre.Dehors, le soleil brille, les oiseaux chantent, le jardin est recouvert d’un blanc manteau de neige, et nous pouvons apercevoir ça et là les traces délicates laissées par quelques écureuils égarés…

« yihi! La neige! La neige! »

Non, ce n’est pas Petit gris, c’est MC qui s’est finalement levé (mauvaise langue que je suis) et nous rejoint dans la cuisine.

– oui, t’as vu, c’est chouette, hein! On va pouvoir faire faire de la luge à Petit gris!

– ah ben oui, sauf qu’on n’a pas de luge…

Et là, j’ai vu une ampoule s’allumer au-dessus de la tête de MC. Si si, pour de vrai, comme dans les dessins animés! Il a levé le doigt d’un air inspiré et il a dit:

– je sais. Bouge pas, je reviens.

Puis il a disparu dans le sous sol. On a entendu des bruits de coups, de scie, de râpe, de ponçage, de jurons, et une demi heure après, il a réaparu, tout fier, avec ça:

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Un siège vélo monté sur la planche de son snow-board. Si ça n’était pas déjà le cas, je crois bien que je serais tombée amoureuse de lui ce jour là! Enfin bref, on s’est payés des bonnes tranches de rire ce dimanche là, d’autant que Petit Gris n’est pas le seul à avoir installé ses fesses sur cette luge improvisée…

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Et vous, elles ressemblaient à quoi vos luges improvisées?

Congés forcés

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Je ne peux pas dire que j’ai été ravie de l’appel de Dame Tartine mardi matin. Ni de son message un peu plus tard dans la matinée, qui m’annonçait 2 jours d’arrêt maladie. Pas d’autre mode de garde à l’horizon… 2 jours de congés à poser, donc, que je ne pourrai pas utiliser à un autre moment, que j’aurais pu choisir celui-là.

Et puis au final, une petite parenthèse que la météo nous aurait de toute façon imposée. J’ai du aller récuperer MC à la gare du village d’à côté, coincé plus d’1h30 dans un train qui ne pouvait plus avancer. La parenthèse fut donc familiale, et bon sang qu’elle fut bonne! De ces petits temps où l’on a rien d’autre à faire que de profiter d’être ensemble et de se délecter de cette absence totale de contraintes (hormis celle d’être coincés chez nous, s’entend!). Au programme, compet’ de la meilleure flambée en cheminée, siestes (oui oui, au pluriel!), lecture sur canapé (ah, le bonheur!), bataille de farine dans la cuisine (pas ma faute, c’est Petit Gris qu’à commencé!), tartinage de crêpes, course aux bulles de savon, vélo sur neige, brouette sur neige, fendage de bûches (rapport aux flambées, forcément… MC a toujours aimé faire son bûcheron!)…

Bref, du bonheur en barre qu’on n’avait pas vraiment vu venir, et qui donne envie de remettre ça!

Le juste fruit

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Ca fait longtemps que je voulais parler ici de l’association Peuples solidaires. Parce que Peuples so (pour les intimes), c’est une association intelligente, avec des gens intelligents qui proposent des actions intelligentes… qui fonctionnent vraiment. Et ça, c’est pas rien.

La bataille de Peuples solidaires, c’est de défendre les droits humains, et surtout d’aider à se défendre,  ceux qui se battent pour le respect de leurs droits dans les pays dits du Sud. Peuples so accompagne le plus souvent des travailleurs dont les droits les plus simples ne sont pas respectés (conditions de sécurité, conditions sanitaires, non respect des lois locales ou des contrats de travail, salaires indécents, etc.). La première chose que fait l’association, c’est de faire entendre leurs voix, puis de faire pression sur les décideurs, les responsables de ces situations. Pour cela, l’association a développé un outil formidable: les Appels urgents. Ce sont des campagnes de lettres et de mails adressées à des entreprises ou des gouvernements pour exiger d’eux le respect de certains droits fondamentaux. Et ça fonctionne, vraiment. Parce que quand le PDG de Carrefour ou de Disney reçoit des lettres par centaines, des mails par milliers qui font planter sa boîte mail, et qu’à cela s’ajoute une médiatisation de l’histoire, alors ils ont un peu peur de voir écornée leur image, et accepte d’aller regarde d’un peu plus près leurs responsabilités. Le succès n’est pas systématiquement au rendez-vous, mais il y en a eu, et de beaux: Mattel, Adidas, Chiquita… ils sont nombreux à avoir pris le temps de répondre à ces Appels urgents, et à mettre en œuvre des changements au sein de leurs organisations à la suite de ces derniers. Parce que quand on est nombreux à faire entendre notre voix, cela peut vraiment avoir un impact. Et que oui, parfois, une signature peut faire la différence.

PostHomePeuplesSoDernièrement, Peuples solidaires a lancé un Appel urgent pour soutenir les organisations équatoriennes et latino-américaines qui réclament des conditions de travail décentes dans les plantations de bananes du groupe Noboa.

Son nom est peu connu du grand public mais ses bananes « Bonita » inondent nos marchés : Noboa est la 5ème plus grande multinationale de la banane, le fruit le plus vendu dans le monde. L’activité est effectivement lucrative pour son patron multimillionnaire Álvaro Noboa, l’homme le plus riche d’Equateur… mais elle profite beaucoup moins à celles et ceux qui s’échinent dans les plantations. Violations massives des droits, répression syndicale, salaires indécents durent depuis trop longtemps : les organisations équatoriennes et latino-américaines en appellent à la solidarité internationale pour exiger un changement.

>> Pour en savoir plus et signer l’Appel Urgent, il suffit de cliquer ici.

>> Et pour en savoir plus sur Peuples solidaires, c’est par !

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Back!

Le week-enImaged dernier, c’était le Nouvel An Chinois. L’occasion rêvée pour sortir la tête du trou et bien démarrer la nouvelle année.

J’étais en train de regarder tout à l’heure un chouette montage photos élaboré par Soony, l’une des adorables tatas de mes enfants. Sur fond de jolie musique, c’était plein de sourires, pleins de regards, plein de joie, plein soleil. Et tout ça c’était chez moi, le week-end dernier. Et c’est à peine si je m’en était rendue compte, tout empêtrée que j’étais à gérer mes états d’âme face aux humeurs de MC et Beau Papa (qui s’en débrouillent pourtant très bien tous seuls) et la gestion de la maisonnée avec une Solidar’Bande fort élargie pour l’occasion. Et ça m’a fait comme un déclic. J’ai l’impression d’avoir hiberné pendant 2 mois et de me réveiller un peu brutalement, mais pleine de vie. 2 mois que je suis maussade, bougonne, que je me traine et que je râle. 2 mois que je suis fatiguée, tout le temps, et surtout de tout. 2 mois que je n’ai pas une once d’énergie et que je me vautre dans cette apathie. Bon sang, 2 mois c’est long quand même, et j’ai la vague impression que ça me fait ça tous les hivers. Il va falloir que je reprenne la luminothérapie!

En attendant, là, maintenant, je suis pleine d’envies.J’ai envie de donner de grands coups de balai. J’ai envie de nouveaux projets. J’en envie de voir les amis. J’ai envie d’avoir envie. Et ça, c’est déjà un sacré changement!

Alors une très bonne année du serpent à vous! Quoiqu’on en dise, ce sera une année « mordante », c’est beau Papa qui l’a dit!

PS: Photo du Nouvel An… un jour je vous raconterai peut-être, les préparatifs, l’ambiance familiale, les traditions et surtout, surtout, tous ces plats plus fastueux les uns que les autres!

PPS: Aurez-vous reconnu le fruit qui essaie de cacher la bougie?!!

Et enfin, prendre le temps…

Vacances terminées, et me voilà de nouveau dans le train, après un réveil trop matinal, en route pour Paris et une nouvelle journée de boulot. Et mes pensées vagabondes…

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Il y a un an, un bébé de 7 mois était bien installée au creux de moi, et je ne reprenais pas la route du travail, mais je restais au chaud, à la maison, à préparer, enfin, son arrivée, en bénissant ce temps qui m’était offert.

Ce temps qui manque trop souvent, c’est celui que nous avons pris pendant les vacances. Le temps de ne rien faire, sinon d’être ensemble.

Le temps de regarder les enfants grandir, et se rendre compte qu’ils ont grandi bien plus qu’on ne le pensait.

Le temps de les regarder jouer, et se rendre compte de tout ce qu’ils savent faire déjà, et nous qui ne le savions pas.

Le temps de les regarder vivre, et se rendre compte de combien ils sont merveilleux ces enfants, toujours rieurs, toujours de bonne humeur.

Le temps de les regarder aller, main dans la main, avec leurs grands parents, et se rendre compte des liens si forts qui sont déjà là.

Le temps de passer du temps ensemble, et de se rappeler combien il est bon ce temps passé à leurs côtés…

De génération en génération…

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J’ai toujours aimé Noël. De la décoration du sapin à l’indigestion de chocolats, en passant par les longues soirées au coin du feu et les retrouvailles entre cousins. J’ai toujours aimé les petites traditions familiales inventées ici et là au fil des années, et qui se sont imposées comme telles, nous rassemblant autour de souvenirs communs.

Chaque année, mon père achetait le sapin le dernier week-end avant Noël. Du coup, on a souvent adopté des sapins décharnus, tous tordus. On leur faisait une place à la maison, bougeant plantes et canapés pour s’assurer que le Père Noël trouverait sans mal le chemin de son pieds et de nos petits souliers. Puis commençait le temps de la décoration au rythme de chansons de Noël allemandes, offertes par une correspondante il y a bien longtemps. Ma sœur et moi composant ce sapin avec délicatesse et précision, et mon père et mon frère venant y ajouter guirlandes et étoile des seventies en pouffant comme 2 enfants. Puis le 25, le plaisir d’aller sauter sur le lit des parents pour les réveiller (oui, bon, ça ça a fini par passer!), et de découvrir les cadeaux au pied du sapin, les ouvrir en pyjama, les cheveux en pagaille et les sourires traversant nos visages d’une oreille à l’autre, l’oeil pétillant de découvrir les surprises réservées à chacun. Un bol de chocolat chaud, et c’était le grand départ pour aller retrouver les cousins, dans cette maison de campagne où nous arrivions systématiquement en retard.

Et puis il y avait Pépé, mégot éteind àu coin des lèvres, qui passait 3 semaines avec nous et ramassait les feuilles du jardin. Pépé et sa casquette, pépé au ongles trop longs et aux joues rapeuses. Pépé qui sentait bon le tabac froid.

Puis les années passent, la vie est passée par là, chacun a fait du chemin, et je n’ai plus 7 ans.

Alors cette année, on délocalise Noël. On fêtera Noël autour de notre sapin, de notre cheminée. Cette année on se recentre, on part de nous, de ce petit noyau familial naissant. Cette année on bouge les lignes établies et on s’invente de nouvelles traditions.

Mais cette année, je sais aussi que l’étoile de mon enfance aparaîtra en haut de mon sapin le 25 au matin. Cette année, je sais que Petit Gris poussera sa brouette pour aider son grand père a ramasser les feuilles de notre jardin. Cette année, je sais que notre maison sentira bon les soupes de  ma maman. Cette année, on prend la suite, et quelque chose se continue. Ailleurs, autrement. Mais le lien est toujours là, inscrit dans une histoire familiale.

édit: c’est quand même mieux avec la photo!

Je me demande…

Je me demande si nous nous aimerons toujours, si nous saurons surmonter les crises. Je me demande combien de fois nous nous ré-épouserons. Je me demande à quoi nous ressemblerons quand nous serons vieux.

Je me demande comment il est possible, dans une même journée, de se sentir à la fois si heureuse et comblée, et si triste et désemparée. Je me demande combien de temps je vais réussir à partitionner ma vie. Je me demande si je vais réussir à ne pas devenir folle.

Je me demande ce que je vais faire de toute cette colère. Je me demande si mes proches se rendent comptent que j’ai en moi toute cette colère. Je me demande s’ils sauraient m’aider à trouver quoi en faire si je leur en parlais. Je me demande si parfois je n’en parle pas trop, justement.

Je me demande comment il est possible d’aimer aussi fort. Je me demande comment font les autres pour canaliser cet amour qui déborde, pour ne pas se laisser envahir et ne pas inonder l’entourage de cet amour-là qui ne regarde que nous.

Je me demande pourquoi Petit Gris me paraît si fragile, et Orangette si forte. Elle est pourtant si petite encore. Je me demande si mon regard sur eux ne les enferme pas à une place qu’ils ne se sont pas choisis. Je me demande si je saurai faire fi de mes propres projections, et leur laisser toute liberté de grandir comme ils l’entendent.

Je me demande si je saurai les protéger comme il le faut. Je me demande si je ne les protège pas trop déjà.

Je me demande s’ils seront vraiment bilingues. Je me demande si je supporterai qu’ils le soient, si la fierté prendra le dessus sur la frustration de ne pas comprendre et de ne pouvoir participer. Je me demande s’il saura faire en sorte que je ne me sente pas exclue. Je me demande si ma peur ne freinera pas leur apprentissage.

Je me demande pourquoi je les appelle plus souvent par toutes sortes de petits noms plutôt que par leurs prénoms. Je me demande jusqu’à quel âge je leur donnerai ces petits noms. Je me demande à quel âge ils me demanderont d’arrêter. Je me demande pourquoi leurs prénoms étaient comme des évidences. Je me demande s’il les aimeront.

Je me demande si un jour je ferai la paix avec ma mère. Je me demande si un jour Orangette se posera la même question.

Je me demande si un jour j’arrêterai de m’activer le soir avant MC. S’il prendra la relève.

Je me demande si aujourd’hui Bourricot est vraiment allé au lycée. Et s’il ira demain. Et après-demain.

Je me demande si Petit Gris bavera encore pour sa rentrée en maternelle. Et s’il sera « propre ». Je me demande si Orangette bavera aussi.

Je me demande quel homme et quelle femme ils seront.

Je me demande où mon frérot passera Noël cette année. Et s’il pensera un peu à nous.

Je me demande pourquoi ce blog, au fond. Je me demande pourquoi je n’arrive pas vraiment à le tenir et si j’y arriverai un jour. Je me demande pourquoi j’aime autant lire les blogs des autres. Je me demande pourquoi je pleure si souvent devant certains billets. Et pourquoi je continue à le faire le matin alors que je suis dans le train et que ça me met mal à l’aise. Je me demande si j’ai vraiment retrouvé un taux d’hormone normal après la naissance d’Orangette, parce que quand même j’ai des réactions un peu bizarre parfois.

Je me demande ce que me réserve 2013, et si cette prochaine année sera à la hauteur de 2012.

Je me demande ce que mes collègues pensent de moi. Je me demande pourquoi je me demande cela. Je me demande pourquoi je n’arrive pas à ne pas m’impliquer et à laisser couler. Je me demande si un jour je saurai lâcher prise.

Je me demande s’il y en aura un troisième.

En écho à Marie de « Les Mamans testent », Isa, Clem, 8 à la maison, Marjoliemaman, et bien d’autres sur la toile!

 

 

 

 

Réjouissances hivernales

Ce matin, 5 bons centimetres de neige devant chez moi. Et mes yeux qui s’illuminent comme ceux d’une gamine malgré les réveils matinaux de plus en plus difficiles en cette fin d’année.

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Devant la maison…

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La place du Bout du Bois, préparatifs du marché de Noël

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À la gare, cette longue perspective blanche et des trains qui roulent malgré la neige!

Heureuses réjouissances hivernales qui aident à tenir jusqu’au bout! Le plaisir de Petit Gris qui attend avec impatience d’ouvrir la case de son calendrier de l’avent pour y piocher son « chocholat » (merci Dame Tartine!), le voir emmitoufflé bien au chaud de la tête aux pieds, bottes fourrées et bonnet vissé sur la tête, le voir devenir un peu bûcheron et nous aider à porter les bûches jusqu’à la cheminée (oui, enfin, le petit bois, quoi, mais pour lui, c’est un peu des bûches quand même!), savoir que cette année Noël se passera chez nous, une sorte de crémaillère joyeuse et festive devant un joli sapin qui clignote, commencer à penser aux jolies choses que je pourrais offrir à ceux que j’aime, commencer à préparer doucement ces retrouvailles familiales et se dire que l’on invente aussi de nouvelles traditions autour d’un nouveau noyau familial, se lécher d’avance les babines en faisant la liste des courses, sentir l’odeur des clémentines que l’on épluche…

La liste vient toute seule et elle est longue encore. Rien que d’y penser j’ai le sourire pour le reste de la journée!

Femme de son temps

Je suis une femme de mon temps. J’ai des enfants avec qui j’aime profondément passer du temps. J’ai un boulot qui prend du temps. Je peux tout autant bricoler que faire à manger, même si j’ai la flemme, souvent. J’ai des envies de voyages, de sorties avec mes potes, de sorties en amoureux.

Je vis avec un homme de son temps. Qui aime passer du temps avec ses enfants. Qui cuisine, bien mieux que moi. Qui bricole, qui jardine, qui fait le ménage, qui ne rechigne pas à mettre la main à la pâte pour les tâches quotidiennes.

Et pourtant…

Quelque soit le moment, MC me dit simplement « je sors » et il sort. Moi, je lui dit « dis-moi mon MC chéri, ça ne t’embêterait pas de garder un peu les enfants, le temps que je sorte? ». Même si c’est pour aller visiter le supermarché d’à côté, j’ai toujours l’impression de lui demander un service. Alors je me dépêche de rentrer, pleine de culpabilité de l’avoir laissé tout seul avec les 2 enfants (qui généralement font la sieste, de surcroît).

C’est fou, tout de même, quand il s’agit des enfants, cette impression que la responsabilité m’incombe, cette difficulté à déléguer, et cette si grande capacité à culpabiliser!